La rentrée 2025
1. Une reprise progressive après une forte correction
Après une année 2024 particulièrement difficile – chute moyenne des prix d’environ −2 % à −6,8 % selon les régions – le marché connaît depuis début 2025 une reprise modérée. Les transactions repartent à la hausse (+12 % au 1er trimestre 2025 versus 2024) et les prix se stabilisent voire remontent légèrement (+0,3 % à 0,5 % par trimestre) .
2. Taux d’intérêt en recul, crédit plus accessible
La remontée des taux d’intérêt depuis 2022 freine encore l’accession, mais ceux‑ci commencent à reculer : entre février et mars 2025, le taux moyen des nouveaux prêts est passé de 3,32 % à 3,27 % . Cette tendance favorable redonne du pouvoir d’achat, notamment aux primo‑accédants .
3. Normes énergétiques et logements éco‑performants
Les logements classés F et G au DPE sont interdits à la location dès 2025, entraînant un mouvement massif de rénovation ou de vente des passoires thermiques . À la rentrée, les acquéreurs privilégient les biens écologiques (DPE A à C) : ces logements bénéficient maintenant d’une prime de prix et d’une attractivité accrue sur le marché .
4. Régulations, dispositifs et fiscalité
De nouvelles mesures incitent les investisseurs à favoriser l’économie sociale et solidaire, comme le bail réel solidaire (BRS), qui se développe en 2025 et garantit des logements abordables sans revente spéculative . Par ailleurs, à l’échelle fiscale et réglementaire, des ajustements sont en cours pour encadrer les locations saisonnières et renforcer les audits énergétiques au sein des copropriétés .
5. Dynamique régionale et logique géographique
Contrairement à Paris ou Lyon où les prix restent élevés ou stagnent légèrement, les zones périurbaines et rurales attirent davantage via une demande soutenue, surtout dans des villes de second rang et aux loyers plus accessibles (Nantes, Marseille, Montpellier en sont des exemples) . Certains quartiers restructurés post‑Jeux Olympiques à Paris profitent également d’une revalorisation .
Conclusion
À la rentrée 2025, le marché immobilier français tourne une page : après avoir absorbé une crise multifactorielle (taux élevés, DPE, baisse des transactions), il amorce un redressement mesuré. Les acheteurs recherchent des biens bien isolés, économes en énergie, tandis que les investisseurs se replient vers des zones secondaires ou motivées par la durabilité du logement. Les conditions de crédit demeurent exigeantes, mais avec une dynamique plus favorable qu’en 2024. Cette période se caractérise par une recomposition du marché, qui privilégie désormais l’efficacité énergétique, l’accessibilité et la qualité de vie.